20/10/2009

L'ESA: promoteur de la cooperation spatiale européenne, avec un budget annuel d'environ 2904 milions d'euro

Comme nous avons vu depuis le début l’importance stratégique de l’espace a été démontrée en permanence pendant les dernières cinquante, un demi-siècle qui a connu le développement d’une capacité spatiale européenne. Les utilisations de l’espace intéressent tous les secteurs de la société. Certaines des utilisations ciblent à l’acquisition des connaissances scientifiques, d’autres la maitrise des applications, soient-ils civils, militaires ou commerciales. Les structures qui supportent l’exploitation de la capacité spatiale européenne sont nées il y a 50 ans dans un contexte totalement différent de celui actuel. L’industrie spatiale n’existait pas, le Traité de Rome était à peine signé et l’espace ne faisait pas partie de ce scénario. Les premières agences spatiales ont vu le jour simultanément au niveau européen, sous la forme d’organisations intergouvernementales, et au niveau national. Deux facteurs ont été essentiels : la volonté politique et la reconnaissance de la part des certaines communautés, principalement celle scientifique des enjeux que l’espace représentaient. Ainsi sont nées l’ELDO (European Launcher Development Organization) et ESRO (European Space Research Organisation) de la fusion desquelles est née officiellement en 1975, l’ESA (European Space Agency).

L’ESA : Quelque faits et chiffres*
Que fait l’ESA?
L'Agence spatiale européenne représente pour l'Europe une porte d'accès à l'espace. L'ESA a pour mission d'élaborer le programme spatial européen et de le mener à bien. Les projets de l'Agence sont conçus pour en apprendre davantage sur la Terre, sur son environnement spatial immédiat, sur le système solaire et sur l'Univers ainsi que pour mettre au point des technologies et services satellitaires et pour promouvoir les industries européennes.
L'ESA est une organisation entièrement indépendante bien qu'elle entretienne des relations étroites avec l'UE en vertu d'un accord-cadre conclu entre les deux organisations. L'ESA et l'UE partagent une même stratégie européenne pour l'espace et élaborent ensemble une politique spatiale européenne.

Qui fait partie de l’ESA ?
Les 18 États membres de l'ESA sont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la République Tchèque et la Suisse. De plus, le Canada, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie participent à certains projets de coopération avec l'ESA.

Ou se trouve l'ESA?
Le siège de l'ESA se trouve à Paris ou se décident ses politiques et ses programmes. Toutefois, l'ESA dispose dans différents pays d'Europe de centres qui assument chacun des responsabilités bien définies.
L'ESTEC: Centre européen de technologie spatiale, est le centre où sont conçus la plupart des véhicules spatiaux de l'ESA et de ses activités de développement technologique. Il est implanté à Noordwijk, aux Pays-Bas.
L'ESOC: Centre européen d'opérations spatiales, est chargé des opérations de commande et contrôle en orbite des satellites de l'ESA. Il se situe à Darmstadt, en Allemagne.
L'EAC: Centre des Astronautes européens, forme les astronautes aux futures missions. Il se trouve à Cologne, en Allemagne.
L'ESRIN: Institut européen de Recherches spatiales, est basé à Frascati, près de Rome, en Italie. Ses responsabilités comprennent la collecte, le stockage et la distribution des données satellitaires aux partenaires de l'ESA ainsi qu'une fonction de centre des technologies de l'information de l'Agence.
L'ESA dispose en outre de bureaux de liaison en Belgique, aux États-Unis et en Russie, d'une base de lancement en Guyane française et de stations sol et stations de poursuite dans différentes régions du monde.

Comment l'ESA est-elle financée ?
Les activités obligatoires de l'ESA (programmes de sciences spatiales et budget général) sont financées par des contributions financières que versent tous les États membres et qui sont calculées en fonction du produit national brut de chacun. L'ESA mène en outre un certain nombre de programmes facultatifs. Chaque pays décide des programmes facultatifs auxquels il souhaite participer et du montant de ses contributions à chacun de ces programmes.

A combien s’élève le budget de l’ESA ?
En 2006, son budget s'élève à 2904 M€. L'ESA fonctionne sur la base d'un "retour géographique", ce qui signifie qu'elle investit dans chaque État membre, sous forme de contrats attribués à son industrie pour la réalisation d'activités spatiales, un montant équivalant à peu près à la contribution de ce pays.

Combien dépense chaque européen pour financer l'ESA ?
En Europe, les investissements consacrés aux activités spatiales sont très faibles si on les ramène au nombre d'habitants : pour financer les programmes spatiaux, chaque citoyen d'un État membre de l'ESA verse au fisc environ le prix d'un ticket de cinéma. Aux États-Unis, les investissements consacrés aux activités spatiales civiles sont presque quatre fois plus élevés.

Comment fonctionne l’ESA ?
Le Conseil de l'ESA est l'instance dirigeante de l'organisation. Il fixe les lignes directrices à partir desquelles l'Agence élabore le programme spatial européen. Chaque État membre est représenté au sein du Conseil et y dispose d'une voix, quelle que soit sa taille ou sa contribution financière.
Le Conseil élit tous les quatre ans un Directeur général à la tête de l'Agence. Chacun des secteurs d'activité de l'ESA correspond à une Direction qui relève du Directeur général. Actuellement, le Directeur général de l'ESA est Jean-Jacques Dordain.

*Source: European Space Agency